Réponse des compositeurs
Réponse des compositeurs
Bonjour à tous, j'ai pensé à vous proposer une pochade, un texte hors-sujet, puisque cette section y invite : qu'auraient dit, peut-être, les grands compositeurs, de mes partitions pour piano ?
***
Réponse des compositeurs
Jean-Sébastien Bach, 1720
Cher Baldr, j’ai tout juste eu le loisir de feuilleter votre série de miniatures. J’espère que vous me le pardonnerez. En parcourant votre ouvrage, j’y ai vu une certaine diversité et un format homogène d’une musique à l’autre. En revanche, je n’y ai vu nul contrepoint ni enchaînement harmonique original. Je ne peux que vous suggérer de demander d’autres avis, le mien présentant un intérêt fort limité. Si vous consentez à l’analyser, je vous envoie ci-joint une modeste toccata écrite tout à l’heure, qui, je l’espère, vous permettra de progresser. Et n’oubliez pas une chose : si mon activité ne me permet pas de vous prendre comme élève, sachez que je dis à ces derniers, chaque jour que Dieu fait : « Travaillez, travaillez, et vous ferez aussi bien que moi. »
Wolfgang Amadeus Mozart, 1790
Mais où avez-vous trouvé des mélodies et des rythmes pareils ? C’est grotesque ! Vous croyez-vous révolutionnaire ? De musique, s’il en existe des traces dans votre recueil que j’ai appris par cœur sans le vouloir, elles sont complètement maladroites, rocambolesques, sans équilibre. Messina est un nom italien mais est-ce un nom d’emprunt ? Êtes-vous Turc ? Chinois, peut-être ?
Frédéric Chopin, 1830
Cher petit frère, vous me donnez du « maître », mais je n’ai rien à vous apprendre. Votre sensibilité est en phase avec les fleurs et les couchers de soleil, avec la pluie au crépuscule et avec les chants de la Nature. Elle parle de ce qui est beau et de ce qui est l’essence. Composez puisque vous aimez composer et puisque vous aimez. De grâce, oubliez ce Beethoven que vous croyez devoir imiter à tout prix. On veut que ce soit un génie, mais ses symphonies sont insupportables. La dernière fois que Franz Liszt m’y a entraîné, j’ai dû quitter la salle de concert et je me suis brouillé avec lui ! Voyez-vous, vous enviez mon succès, mais c’est prendre la chose par le mauvais côté : il faut écrire ce que vous aimez et non pas écrire pour être aimé. Connaissez-vous le sens de ce mot d’inspiration ? La muse du chant descend sur vous et vous inspire le meilleur de vous-même qu’on ne peut qu’alors restituer aux Autres. Vous regardez la lune et une mélodie vous vient aux lèvres, qui convient de coucher aussitôt sur le papier. Méditez, promenez-vous dans la Nature à la tombée du jour : le reste n’est qu’affaire de soupirs et de croches posés sur les cinq lignes.
Jules Fontana, 1850
Monsieur, votre opus 8 est le seul qui soit acceptable de me montrer, tant vous faites dans les autres opus, comme tant de contemporains, du sous-Chopin. Autant j’essaie de faire avancer l’histoire de la musique par mes activités, autant vous partez sur des audaces harmoniques qui n’en sont plus, tant elles sont étrangement agencées.
Érik Satie, 1890
Cher Monsieur, votre volume est gigantesque, grandiose et il faut absolument que je vous demande un peu d’argent pour payer mon loyer. En échange, je vous enseignerai les codes du Tout-Paris : il suffit de dire n’importe quoi aux éditeurs et de délirer correctement devant le public. Vous en êtes parfaitement capable.
Arnold Schönberg, 1920
Monsieur Baldr, soyez mille fois remercié de m’avoir élu juge de votre volume, plaisamment intitulé en français « Œuvre complète et autres pièces et piécettes ». Je me suis trouvé peu sensible aux quatorze premiers opus qui m’ont semblé très peu complexes au regard des maîtres évidents que vous essayez à raison d’imiter. Cependant, je suis stupéfait de constater que ma Méthode de composition dodécaphoniste ait trouvé un écho en France et que vous ayez eu le goût de l’appliquer à votre travail, alors que Paris est tout à son Stravinsky et tout à son Ravel. L’opus 15 de votre album s’intitule : « Neuf Miniatures sérielles » : comme moi à mes débuts, vous vous faites la main avec des miniatures avant d’attaquer des partitions sérieuses. Votre Prélude est étonnant, la Berceuse est une merveille, et la Mélodie est bien tournée, l’accord de Tristan, comme citation de ce qui fait craquer le système tonal, est bien amené. Les autres miniatures n’ont pas cette beauté. Continuez dans cette voie, complexifiez le discours jusqu’à le rendre dru, expressionniste, savant. Cherchez l’extraordinaire, l’inouï… Je ne peux que vous souhaiter une bonne relecture de mon Traité de composition et d’étudier mes œuvres ainsi que celles de mes élèves les plus doués. Je serais très heureux que vous m’envoyiez un opus 16 allant dans ce sens, plus ambitieux et mieux pensé.
En vous remerciant de l’intérêt que vous portez à la culture allemande, j’espère que la musique viendra au secours des hommes de nos deux pays, pour qu’elle y établisse la paix une fois pour toutes.
Amicalement,
Arnold Schönberg
Pierre Boulez, 1970
Bonjour, nous avons bien reçu l’an dernier votre album de compositions. Nous sommes au regret de ne pas faire suite à cet envoi.
Cordialement,
Le secrétariat de l’Ensemble Intercontemporain
Thierry Huillet, 2000
J’ai bien reçu votre recueil, que j’ai lu à moitié. Il n’est pas si facile à exécuter, vous écrivez un peu comme les classiques et vos textes sont tissés de chausse-trappes techniques pour les mains comme pour les doigts. Vous dites sans modestie mais avec une vraie lucidité que vos morceaux sont pleins de subtilités cachées, et je trouve que vous devriez aller plus loin dans ce sens. Cependant, n’oubliez pas l’essentiel, qui est la ligne générale du discours.
Apprenez à présenter votre recueil : l’ordre chronologique n’est pas forcément le bon. Beaucoup de « piécettes », je me permets ce mot puisque vous l’employez, sont de qualité bien inférieure à d’autres. Bien que réellement amusants, et l’humour est sans doute votre atout principal, les « Divertissements » portent, hélas, bien leur nom. Ne sont-ils pas trop, justement, anecdotiques ? Vous ne pouvez pas mettre en premier ce que vous appelez votre opus 1 n°1 composé à 12 ans. Pour cet âge-là, c’est étonnant… mais vous savez que Brahms avait donné l’honneur de l’opus 1 à une sonate pour piano en disant : « Quand vous vous présentez devant le monde, il vaut mieux montrer le front. »
Thierry Escaich, 2020
Bonjour baldr, j’ai bien lu votre album que je vous remercie de me l’avoir envoyé. Il fourmille d’idées et votre science fait mieux que poindre. C’est étonnant de la part d’un autodidacte ! En revanche, à cause de son amateurisme, comme vous vous en doutez et je vous le confirme, il n’a aucune chance d’être joué par des professionnels. Je vous propose de monter à Paris et de vous prendre comme étudiant dans ma classe de composition. Vous n’aurez pas trop de difficultés a priori pour passer les épreuves à l’entrée. Voici un lien vers la classe de composition du CNSMD* et surtout n’arrêtez pas de composer !
Bon courage,
te
* Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse
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Réponse des compositeurs
Jean-Sébastien Bach, 1720
Cher Baldr, j’ai tout juste eu le loisir de feuilleter votre série de miniatures. J’espère que vous me le pardonnerez. En parcourant votre ouvrage, j’y ai vu une certaine diversité et un format homogène d’une musique à l’autre. En revanche, je n’y ai vu nul contrepoint ni enchaînement harmonique original. Je ne peux que vous suggérer de demander d’autres avis, le mien présentant un intérêt fort limité. Si vous consentez à l’analyser, je vous envoie ci-joint une modeste toccata écrite tout à l’heure, qui, je l’espère, vous permettra de progresser. Et n’oubliez pas une chose : si mon activité ne me permet pas de vous prendre comme élève, sachez que je dis à ces derniers, chaque jour que Dieu fait : « Travaillez, travaillez, et vous ferez aussi bien que moi. »
Wolfgang Amadeus Mozart, 1790
Mais où avez-vous trouvé des mélodies et des rythmes pareils ? C’est grotesque ! Vous croyez-vous révolutionnaire ? De musique, s’il en existe des traces dans votre recueil que j’ai appris par cœur sans le vouloir, elles sont complètement maladroites, rocambolesques, sans équilibre. Messina est un nom italien mais est-ce un nom d’emprunt ? Êtes-vous Turc ? Chinois, peut-être ?
Frédéric Chopin, 1830
Cher petit frère, vous me donnez du « maître », mais je n’ai rien à vous apprendre. Votre sensibilité est en phase avec les fleurs et les couchers de soleil, avec la pluie au crépuscule et avec les chants de la Nature. Elle parle de ce qui est beau et de ce qui est l’essence. Composez puisque vous aimez composer et puisque vous aimez. De grâce, oubliez ce Beethoven que vous croyez devoir imiter à tout prix. On veut que ce soit un génie, mais ses symphonies sont insupportables. La dernière fois que Franz Liszt m’y a entraîné, j’ai dû quitter la salle de concert et je me suis brouillé avec lui ! Voyez-vous, vous enviez mon succès, mais c’est prendre la chose par le mauvais côté : il faut écrire ce que vous aimez et non pas écrire pour être aimé. Connaissez-vous le sens de ce mot d’inspiration ? La muse du chant descend sur vous et vous inspire le meilleur de vous-même qu’on ne peut qu’alors restituer aux Autres. Vous regardez la lune et une mélodie vous vient aux lèvres, qui convient de coucher aussitôt sur le papier. Méditez, promenez-vous dans la Nature à la tombée du jour : le reste n’est qu’affaire de soupirs et de croches posés sur les cinq lignes.
Jules Fontana, 1850
Monsieur, votre opus 8 est le seul qui soit acceptable de me montrer, tant vous faites dans les autres opus, comme tant de contemporains, du sous-Chopin. Autant j’essaie de faire avancer l’histoire de la musique par mes activités, autant vous partez sur des audaces harmoniques qui n’en sont plus, tant elles sont étrangement agencées.
Érik Satie, 1890
Cher Monsieur, votre volume est gigantesque, grandiose et il faut absolument que je vous demande un peu d’argent pour payer mon loyer. En échange, je vous enseignerai les codes du Tout-Paris : il suffit de dire n’importe quoi aux éditeurs et de délirer correctement devant le public. Vous en êtes parfaitement capable.
Arnold Schönberg, 1920
Monsieur Baldr, soyez mille fois remercié de m’avoir élu juge de votre volume, plaisamment intitulé en français « Œuvre complète et autres pièces et piécettes ». Je me suis trouvé peu sensible aux quatorze premiers opus qui m’ont semblé très peu complexes au regard des maîtres évidents que vous essayez à raison d’imiter. Cependant, je suis stupéfait de constater que ma Méthode de composition dodécaphoniste ait trouvé un écho en France et que vous ayez eu le goût de l’appliquer à votre travail, alors que Paris est tout à son Stravinsky et tout à son Ravel. L’opus 15 de votre album s’intitule : « Neuf Miniatures sérielles » : comme moi à mes débuts, vous vous faites la main avec des miniatures avant d’attaquer des partitions sérieuses. Votre Prélude est étonnant, la Berceuse est une merveille, et la Mélodie est bien tournée, l’accord de Tristan, comme citation de ce qui fait craquer le système tonal, est bien amené. Les autres miniatures n’ont pas cette beauté. Continuez dans cette voie, complexifiez le discours jusqu’à le rendre dru, expressionniste, savant. Cherchez l’extraordinaire, l’inouï… Je ne peux que vous souhaiter une bonne relecture de mon Traité de composition et d’étudier mes œuvres ainsi que celles de mes élèves les plus doués. Je serais très heureux que vous m’envoyiez un opus 16 allant dans ce sens, plus ambitieux et mieux pensé.
En vous remerciant de l’intérêt que vous portez à la culture allemande, j’espère que la musique viendra au secours des hommes de nos deux pays, pour qu’elle y établisse la paix une fois pour toutes.
Amicalement,
Arnold Schönberg
Pierre Boulez, 1970
Bonjour, nous avons bien reçu l’an dernier votre album de compositions. Nous sommes au regret de ne pas faire suite à cet envoi.
Cordialement,
Le secrétariat de l’Ensemble Intercontemporain
Thierry Huillet, 2000
J’ai bien reçu votre recueil, que j’ai lu à moitié. Il n’est pas si facile à exécuter, vous écrivez un peu comme les classiques et vos textes sont tissés de chausse-trappes techniques pour les mains comme pour les doigts. Vous dites sans modestie mais avec une vraie lucidité que vos morceaux sont pleins de subtilités cachées, et je trouve que vous devriez aller plus loin dans ce sens. Cependant, n’oubliez pas l’essentiel, qui est la ligne générale du discours.
Apprenez à présenter votre recueil : l’ordre chronologique n’est pas forcément le bon. Beaucoup de « piécettes », je me permets ce mot puisque vous l’employez, sont de qualité bien inférieure à d’autres. Bien que réellement amusants, et l’humour est sans doute votre atout principal, les « Divertissements » portent, hélas, bien leur nom. Ne sont-ils pas trop, justement, anecdotiques ? Vous ne pouvez pas mettre en premier ce que vous appelez votre opus 1 n°1 composé à 12 ans. Pour cet âge-là, c’est étonnant… mais vous savez que Brahms avait donné l’honneur de l’opus 1 à une sonate pour piano en disant : « Quand vous vous présentez devant le monde, il vaut mieux montrer le front. »
Thierry Escaich, 2020
Bonjour baldr, j’ai bien lu votre album que je vous remercie de me l’avoir envoyé. Il fourmille d’idées et votre science fait mieux que poindre. C’est étonnant de la part d’un autodidacte ! En revanche, à cause de son amateurisme, comme vous vous en doutez et je vous le confirme, il n’a aucune chance d’être joué par des professionnels. Je vous propose de monter à Paris et de vous prendre comme étudiant dans ma classe de composition. Vous n’aurez pas trop de difficultés a priori pour passer les épreuves à l’entrée. Voici un lien vers la classe de composition du CNSMD* et surtout n’arrêtez pas de composer !
Bon courage,
te
* Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse
- Jean-Pierre Coulon
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- Mon piano : Pleyel droit 114 de 1993, 2 orgues, alto
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Re: Réponse des compositeurs
Je dirais bien quelque chose, mais où sont ces partitions ? Attachées à des message dans ce forum ou sur un site genre imslp ?
Jean-Pierre Coulon
Re: Réponse des compositeurs
Salut Jean-Pierre, le texte est à titre littéraire et imaginaire.
J'ai bien quelques 120 partitions pour piano, que je montrerai peut-être un jour.
J'ai bien quelques 120 partitions pour piano, que je montrerai peut-être un jour.
Re: Réponse des compositeurs
Moi qui ne trouvais plus de melon, c'est juste que je ne faisais pas les bons marchés !
Re: Réponse des compositeurs
En matière de melon, nul n'a rien à t'apprendre, fritz.
Modifié en dernier par baldr le lun. 01 déc., 2025 23:54, modifié 1 fois.
Re: Réponse des compositeurs
Cela dit, je suis étonné que ce texte n'ait pas marché, je l'avais mijoté spécialement...
-
Philippe Le French
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Re: Réponse des compositeurs
Pour Bach, Mozart, Chopin, je pense que la problématique était la même qu'a l’époque d'aujourd'hui : d'abord se faire connaitre, ensuite avoir de la chance, le coup de pouce du destin, et en dernier que les œuvres (ici, des partitions) plaisent au premier coup d’œil. Beaucoup d'appelés, en fait, et peu d’élus. Si Mc Cartney écoutait par le plus grand des hasards une de mes chansons, peut être que ça l'amuserait pendant une ou deux minutes, je crois qu'il parle un peu Français. Apprécier tout le répertoire, et faire un retour, ça serait inespéré, et je pourrait facilement croire à de l'IA ou une mauvaise blague. Et au final, à quoi bon, une telle démarche ? Pour prouver quoi ? Qu'un bricoleur musicien comme moi dans le coin de son salon peut faire aussi bien qu'une entreprise de 20 musiciens, et d'autant d'ingés son ? Enregistrer plus de 60 albums ? Pour finir, ton post m'a donné envie d'aller voir (en virtuel) Thierry Escaich, qui est un excellent organiste, qui donne aussi des cours d'impro, clairs et précis.
Re: Réponse des compositeurs
J'attends que tu me montres des exemples, en tout cas je n'ai jamais convoqué des grands maîtres, la plupart morts qui plus est, pour dire du bien de moi. C'est non seulement d'un goût très douteux et en matière de narcissisme je ne vois pas bien comment faire mieux. Ceci dit les quelques compositions que tu as proposées étaient super, pas au point de devenir la nouvelle lettre à Elise bien entendu
- jean-séb
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Re: Réponse des compositeurs
J'ai trouvé qu'il y avait quand même pas mal d'humour et d'auto-dérision dans ces textes, plutôt amusants. En revanche, je ne connais pas les compositions.
Re: Réponse des compositeurs
Des exemples ? Tu ne te lis pas écrire ! Dernier en date : tout un pataquès sur ton manque de motivation. C’est-à-dire que tu sollicites l’attention des contributeurs non pas pour proposer de la musique, mais pour expliquer que tu n’en fais pas. N’est-ce pas fantastique ? C’est le triomphe du moi-je.fritz a écrit : mar. 02 déc., 2025 9:47 J'attends que tu me montres des exemples, en tout cas je n'ai jamais convoqué des grands maîtres, la plupart morts qui plus est, pour dire du bien de moi. C'est non seulement d'un goût très douteux et en matière de narcissisme je ne vois pas bien comment faire mieux. Ceci dit les quelques compositions que tu as proposées étaient super, pas au point de devenir la nouvelle lettre à Elise bien entendu
Des exemples de ta vanité ou de tes sarcasmes ? Ils émaillent le forum. Tu es prêt à détruire et à diffamer, au lieu de soutenir ton frère. Ce que je suis en train de faire me met en porte à faux, car d'une part je me vois acculé à la défense, et que d'autre part, je parle sur un ton qui ne me convient pas, et je ne sais pas me mettre en colère à vrai dire. Je prie pour que tu ne me relances pas dix fois, car je vais me sentir obligé de répondre dix fois encore, pour un blabla infâme.
Que le texte ne te plaise pas, je t'en reconnais le droit. Tu n’es pas tenu de le lire en entier, ni de l’encenser une fois fini. C’est une proposition. Le problème réside dans l'attaque personnelle, car ce n'est pas le texte que tu critiques mais l'auteur. Cette erreur n'a pas été faite par ce site de littérature qui l'a accueilli, et c'est l'un de mes textes qui a le plus marché. Tu serais en peine de trouver les passages qui te paraissent "narcissiques", et de prendre en compte la séparation entre l’auteur et le personnage... Le principe implique que les compositeurs célèbres aient répondu et qu'aucun n'ose casser un jeune compositeur qui essaie de percer le milieu musical. Ils prennent donc des pincettes chacun à leur manière pour dire ce qu’ils ne veulent pas tout à fait dire, ce en quoi tu es passé à côté. Ce texte ne vise pas à mettre en avant mes compositions, que personne ne connaît, ni de produire un teaser, mais de mettre en scène la personnalité de chacun de ses compositeurs. Il faut être tordu pour croire que je poste ça ici à la gloire de ces compositions, que je n'ai pas envoyées.
Petitesse également de ta part que de faire appel à un autre fil pour conforter l'idée que tu tiens absolument à avoir de moi. D’ailleurs, je ne comprends pas très bien ta logique. La Lettre à Elise du contemporain, ce n’était pas une bonne idée ? Apparemment pas pour toi, mais pourquoi suggérer que cet exemple est en continuité avec les comportements que tu me reproches ?
Peut-être que tu pourrais réviser ton jugement et ne pas distiller, comme tu le fais depuis trois ans, des petits messages diaboliques. A moins que tu ne te contentes, comme je t'invite à le faire, de me laisser vivre. La vie n'est-elle pas assez dure pour que nous nous soutenions les uns et les autres sur Internet, qui plus est au sein d'un forum dont le sujet émane de la chose la plus gratuite et la plus humaine ? Quand je joue du piano, je fais plus que satisfaire un besoin de passe-temps, je cherche l'or qui se révèle dans telle partition importante, qui vaut pour lui-même, et non pas prétexte à se faire mousser. Si tu te sers tu piano pour te faire bien voir, ce n'est pas mon cas. Mon lien avec le lien tient de l'essentiel et je ne suis pas loin de citer Nietzsche : sans la musique, la vie serait une erreur.
Si je cherche une approbation, ce n'est pas pour m'aider à persister dans ce que je suis, car je suis pianiste amateur en dépit de tout le reste, et seule la privation d’un piano peut faire de moi un pianiste malheureux - mais pour me conforter dans l'idée qu’un travail a été accompli, qu’il y a eu une rencontre entre la partition et le pianiste, et que c’est bien amical que d’en prendre acte.
Et cela, quelle que soit la valeur de l'interprétation, dont j'ai toujours dit, bien avant que tu me conduises ici à une telle confession, que c'étaient des poussières à côté de montagnes, celles des grands pianistes. Ce n'est pas de l'humilité mais bien de la lucidité. Et j'ai la folie de passer du temps à étudier Schubert, même après avoir entendu Zimerman, car c’est un exercice différent.
Je ne suis guère friand de critiques et je n'essaie pas de m'améliorer comme le désirent en apparence les cadres d’entreprise --- critiquez-moi pitié !!! je veux m'améliorer !!! --- Non, je suis friand de messages qui me confortent dans ma démarche. Une démarche difficile à décrire, ou une position, une condition même, qui est celle du pianiste que personne n'écoute. Et j'ai attendu 47 ans avant de savoir que ce forum existait, alors tu vois, j'ai longtemps survécu sans nécessiter de regards dont je désirerais qu’ils gonflent un prétendu "narcissisme". Se défendre de ne pas être narcissique est assez difficile : une telle critique enferme l'autre dans une catégorie qui entache a défense elle-même. Comment tu fais pour prouver que tu es humble ? problème.
La montagne et la poussière me conviennent. Je sais trop bien que je suis une poussière et que les dieux de nos panthéons sont des montagnes. Ce n’est pas une concession et je n’ai nullement besoin d’un post-ado sarcastique pour travailler mon humilité. La musique suffit à cette besogne. Mais j’ai peut-être un avantage sur toi, car j'ai réellement composé et que je connais mieux la difficulté de trouver des organisations intéressantes ; j'ai composé 21 opus, que j'essaierai peut-être, un jour, après 2028, la date à laquelle je pense finir mon plan d'enregistrement de mes 592 vidéos, de partager, si tant est que le partage soit possible et ne soit pas corrompu par des détails qui rongent l'essentiel. Espérons que, à cette date, tu te sois calmé.
- Hey-J
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Re: Réponse des compositeurs
Bonjour,baldr a écrit : mer. 03 déc., 2025 6:07Des exemples ? Tu ne te lis pas écrire ! Dernier en date : tout un pataquès sur ton manque de motivation. C’est-à-dire que tu sollicites l’attention des contributeurs non pas pour proposer de la musique, mais pour expliquer que tu n’en fais pas. N’est-ce pas fantastique ? C’est le triomphe du moi-je.fritz a écrit : mar. 02 déc., 2025 9:47 J'attends que tu me montres des exemples, en tout cas je n'ai jamais convoqué des grands maîtres, la plupart morts qui plus est, pour dire du bien de moi. C'est non seulement d'un goût très douteux et en matière de narcissisme je ne vois pas bien comment faire mieux. Ceci dit les quelques compositions que tu as proposées étaient super, pas au point de devenir la nouvelle lettre à Elise bien entendu
Je ne suis pas l'avocat de fritz qui est assez grand pour se défendre mais je te trouve injuste.
Il n'y a rien d'anormal à ce que fritz fasse part de son manque de motivation. Quand tu es au fond du trou et que tu n'as plus les watts nécessaire à ta passion c'est l'enfer. Donc d'en parler à ses amis du forum n'est en rien un signe de boulard ou je ne sais quoi.
Moi même petit petit petit musicien j'ai eu des bas et le dire ici me fut bénéfique car j'ai reçu du soutiens et ca m'a redonné la pêche.
Quand à proposé de la musique il n'est pas le dernier non plus.
Cdt
Mon travail: https://www.youtube.com/@PianoSolaire
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Philippe Le French
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Re: Réponse des compositeurs
Si un compositeur, ou une compositrice célèbre avait jugé mes productions, en bien ou en mal, j'aurais essayé de tenir compte des critiques...Ou pas. Cela suppose beaucoup de paramètres, pour commencer, de produire quelque chose d'original, ou de sensationnel, ce que je ne suis pas parvenu à faire pour le moment. Je suis assez partagé sur la notion de progresser, parfois, oui, il faut s' améliorer, aborder des choses moins faciles, ne pas être routinier, c'est le propre d'un musicien. Parfois, il faut jouer juste avec ses acquis, et juste se faire plaisir. Parfois, trop de musique peut tuer la musique, lassitude physique, baisse de forme, de motivation, baisse d'inspiration, tout simplement pas envie....Que quelqu'un ou quelqu'une viennent chercher ici petit un réconfort, une petite réponse sur un morceau en forme de sympathie n'a rien d'anormal. Si on réussissait toujours ce qu'on tente dans la vie, ça se saurait.
- cunilinguist
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Re: Réponse des compositeurs
Salut,
Pas avocat du diable non plus: je trouve la réponse de Baldr très belle.
Si l'on ne devait en garder qu'une substance dépassionnée: si cela ne vous plaît pas, et tant que ça ne heurte pas votre moralité, passez votre chemin plutôt que de piétiner votre prochain.
Pas avocat du diable non plus: je trouve la réponse de Baldr très belle.
Si l'on ne devait en garder qu'une substance dépassionnée: si cela ne vous plaît pas, et tant que ça ne heurte pas votre moralité, passez votre chemin plutôt que de piétiner votre prochain.
Re: Réponse des compositeurs
Le forum est une communauté, avec le temps j'ai lié des amitiés avec certains que je croise régulièrement en live, ça me semble donc normal de parler raisonnablement de moi de temps à autre (j'ai presque 4000 messages au compteur, la part de confessions intimes là-dedans est infime). Je parcours quasi tous les messages postés, essaye d'y répondre la plupart du temps de façon aimable voir constructive quand j'estime avoir des choses à dire donc dire que ma vanité et mon sarcasme émaillent le forum est cocasse et reflète à mon sens ton utilisation du forum comme vitrine et pas grand chose d'autre (tu ne postes jamais rien ailleurs que sur des fils que tu as initiés, toujours avec une posture de sachant). Crois moi que je me retiens régulièrement de réagir à tes messages mais quand je te vois par exemple convoquer Chopin pour te jeter des fleurs, fussent-elles fantasmées, ça m'est insupportable. Ceci étant je ne conteste pas ton amour de la musique en général et du répertoire pour piano en particulier, c'est évidemment le plus important et va bien au-delà de nos querelles, bonne continuation à toi dans cette voiebaldr a écrit : mer. 03 déc., 2025 6:07Des exemples ? Tu ne te lis pas écrire ! Dernier en date : tout un pataquès sur ton manque de motivation. C’est-à-dire que tu sollicites l’attention des contributeurs non pas pour proposer de la musique, mais pour expliquer que tu n’en fais pas. N’est-ce pas fantastique ? C’est le triomphe du moi-je.
Des exemples de ta vanité ou de tes sarcasmes ? Ils émaillent le forum. Tu es prêt à détruire et à diffamer, au lieu de soutenir ton frère.
Re: Réponse des compositeurs
Fritz, je prends note de ton point de vue. Il y a un effet de miroir entre nous : je me trouve humble et je te trouve prétentieux et pour ta part ce serait le contraire. Je te demande de ne plus intervenir sur mes fils. Tu as le droit de cultiver ta vision du forum et j'ai le droit de poster sans être systématiquement critiqué. Si mon contenu ne t'intéresse pas, passe ton chemin.
Re: Réponse des compositeurs
C'était la réponse du compositeur.
Modifié en dernier par baldr le mer. 03 déc., 2025 20:25, modifié 1 fois.
Re: Réponse des compositeurs
Je me suis focalisé sur la polémique, alors que d'autres ont posté aussi...
Bonne idée ! Aller voir Thierry Escaich ! La lettre que je lui attribue est très proche de celle qu'il m'a envoyée pour de vrai. Et si tu ne tombes pas sur lui, car il est très occupé, je pense, il y a beaucoup de noms et de professeurs en France et là-bas à Paris qui pourraient te donner un avis plus documenté que les nôtres. Je dirais, pour l'approcher, de présenter une partition et sa musique et de solliciter un rendez-vous.
Bonjour Philippe, le devenir naturel d'une partition est d'être entendue et jouée devant un public. Le passage par des pairs ou des maîtres ne serait, je pense, qu'une étape. Après, savoir pourquoi homo sapiens fait de la musique touche à la philosophie. Pour s'occuper ? Pour se donner un but ? Par pur hédonisme ?Philippe Le French a écrit : mar. 02 déc., 2025 8:28 Pour Bach, Mozart, Chopin, je pense que la problématique était la même qu'a l’époque d'aujourd'hui : d'abord se faire connaitre, ensuite avoir de la chance, le coup de pouce du destin, et en dernier que les œuvres (ici, des partitions) plaisent au premier coup d’œil. Beaucoup d'appelés, en fait, et peu d’élus. Si Mc Cartney écoutait par le plus grand des hasards une de mes chansons, peut être que ça l'amuserait pendant une ou deux minutes, je crois qu'il parle un peu Français. Apprécier tout le répertoire, et faire un retour, ça serait inespéré, et je pourrait facilement croire à de l'IA ou une mauvaise blague. Et au final, à quoi bon, une telle démarche ? Pour prouver quoi ? Qu'un bricoleur musicien comme moi dans le coin de son salon peut faire aussi bien qu'une entreprise de 20 musiciens, et d'autant d'ingés son ? Enregistrer plus de 60 albums ? Pour finir, ton post m'a donné envie d'aller voir (en virtuel) Thierry Escaich, qui est un excellent organiste, qui donne aussi des cours d'impro, clairs et précis.
Bonne idée ! Aller voir Thierry Escaich ! La lettre que je lui attribue est très proche de celle qu'il m'a envoyée pour de vrai. Et si tu ne tombes pas sur lui, car il est très occupé, je pense, il y a beaucoup de noms et de professeurs en France et là-bas à Paris qui pourraient te donner un avis plus documenté que les nôtres. Je dirais, pour l'approcher, de présenter une partition et sa musique et de solliciter un rendez-vous.