Chtilli a écrit : mar. 28 mai, 2024 19:47
Tarek.K a écrit : mar. 28 mai, 2024 19:42
Ces mêmes personnes pourraient-elles pleurer en écoutant le Gurrelieder de Schonberg ? Je ne crois pas.
 
Et qu'est-ce qui les en empêcherait ?
fritz a écrit : mar. 28 mai, 2024 19:38
Il émet l'hypothèse que l'attachement tient peut-être plus de la nostalgie que des qualités intrinsèques du morceau
 
Qu'est-ce qu'une qualité intrinsèque dans ce cas ? Encore une fois, comment évaluer cette pièce particulière sur l'échelle de Guéreau ? Parcours scolaire du compositeur ? Nombre de modulations ? Mélodie mémorable ?
 
L'ignorance plus que probable de l'existence d'un tel répertoire, car oui, lorsque les concerts de Zimmer sont toujours plus fréquentés et par toutes les générations, d'autres pièces sont délaissées, enterrées et parfois même oubliées.
Etienne Guéreau a une certaine vision de ce qui est qualitatif, en temps normal j'aurais tendance à dire que c'est lié à sa culture musicale etc.. mais il fait bien l'effort d'aller au-delà de sa culture musicale pour essayer d'analyser brièvement des œuvres proposées par les gens qui le regardent. Lorsqu'il parle du thème de ce compositeur de jeux-vidéos, a-t-il tort ? L'harmonie n'est pas bien inspirée, la mélodie non plus, c'est un fait.
Comment l'établir ? En comparant des œuvres semblables entre elles (comme on compare les symphonies ou les concertos), en se penchant sur l'harmonie (comme il l'a fait), sur la richesse mélodique (pensons à la deuxième symphonie de Mendelssohn, à la troisième de Brahms, il évolue dans un style post-romantique alors c'est stylistiquement comparable, la présence de modalité n'invalide pas le fait que c'est dans cette direction qu'il se dirige avec cette pièce), il y a une certaine part de qualité novatrice à prendre en compte (prenons par exemple l'Ouverture Egmont de Beethoven, sa troisième symphonie également, le matériau principal n'est pas mélodique mais cette "sturm und drangisation" de l'élément musical a bien servi a poser les bases du romantisme en musique, séparons ainsi les pionniers et les imitateurs). 
Nous pourrions également parler de l'orchestration, je suis loin d'être un spécialiste en la matière (je commence tout juste l'étude de cette discipline) alors je ne m'exprimerai pas là-dessus, j'énumère simplement quelques critères pouvant servir celles et ceux qui souhaitent penser la musique autrement que par la loi de la subjectivité absolue, suffisamment dévastatrice.