changement de piano phase 2 : les occasions

[Jacques Béziat]

@Jacques: l'impression que tu donnes semble que tu privilégie le marché de l'occasion? Pourtant ne vend tu pas toi même des pianos neufs
Ceci dit, heureusement que certain achète du neuf si on vend encore trouver un jour de l'occasion

Je ne me fais aucun souci pour le marché de l'occasion, pour les pianos comme pour les voitures, la (sur-)consommation ne se porte pas si mal bien qu'on nous décrive une situation économique française apocalyptique.
Il reste donc à la finale largement suffisamment de voitures de seconde main, malgré le Contrôle Technique de plus en plus rigoureux (es accidents dus aux vieilles voitures est sans doute considérable ), et pour les pianos je ne m'inquiète guère non plus, si ce n'est que les numériques envahissent le marché, je rappelle au passage que je ne suis que vendeur (occasionnel), non pas revendeur.
Depuis que je me suis remis à l'acoustique, cela m'est de plus en plus pénible de devoir jouer sur des numériques, par contre.

Allez savoir, peut-être finirai-je par devoir acheter un piano acoustique neuf si les numériques tuent le marché d'occasion des acoustiques !

Je ne serais pas contre un Kawai K500 par exemple...

[DIDIER25]

Reste une dimension incomparable avec l'achat d'un acoustique neuf, même au prix d'un investissement : le plaisir ! Plaisir de posséder un instrument que l'on va faire évoluer soi même, plaisir de l'objet source d'émotions, contact quasi charnel, vibration avec l'instrument. Cela est possible avec une occasion, mais il y a quelque chose en plus avec l'achat d'un neuf. Et puis il y a l'odeur du neuf, souvent reflet de la qualité des bois….. A chacun selon ses moyens, ses goûts, ses besoins. Mais je n'oublie jamais de dire aux clients qu'il faut savoir se faire plaisir, surtout quand il s'agit de plaisirs sains !….

[Jacques Béziat]

Reste une dimension incomparable avec l'achat d'un acoustique neuf, même au prix d'un investissement : le plaisir ! Plaisir de posséder un instrument que l'on va faire évoluer soi même, plaisir de l'objet source d'émotions, contact quasi charnel, vibration avec l'instrument. Cela est possible avec une occasion, mais il y a quelque chose en plus avec l'achat d'un neuf.

C'est un point de vue, que je comprends et respecte tout à fait, mais moi je ne réagis pas du tout ainsi : j'ai plus de plaisir à acquérir une bonne occasion qu'acheter du neuf, quel que soit le domaine d'ailleurs, j'achète bien plus d'objets d'occasion que du neuf (je viens par exemple de m'équiper en meubles de bureau à un prix défiant toute concurrence, le tout en PARFAIT état) !

Le plaisir de chercher, de dénicher l'objet, sans doute, qui me vient de mes parents bouquinistes et passionnés de meubles anciens.

Et tu parlais des odeurs, tu as raison, je me suis surpris à sentir l'intérieur de mon piano, crois-moi il sent encore très fort et bon !

Il faut que j'essaye un de ces quatre un Kawai K500 neuf, mais aussi un d'il y a deux ou trois ans, bien stabilisé (si bien entretenu dans un milieu hygrométrique et de T° sain bien entendu), ce qui m'intéresserait davantage (bon, là je rêve un peu, pas les sous pour un neuf ni même en occaz' ).

[dilettante]

Je classe personnellement les produits manufacturés (tous pas seulement les pianos), sur un axe ou on a au mini "fait pour être vendu", et au maxi "fait pour être utilisé".
Autrement dit, ce qui maximise le gain pour le vendeur c'est un objet dont les qualités servent exclusivement à inciter à l'achat ; en revanche à l'usage il va rapidement se révélé inutilisable ou aura une durée de vie quasi nulle. C'est le pire, l'objet "fait pour être vendu".
De l'autre côté de cet axe on a l'objet fait en général quasi à l'unité ou sinon pour des raisons de prestige, mais en tous cas jamais pour "faire de ma marge".

Dans la réalité on est toujours entre les deux.
Je trouve que depuis quelques années le curseur se déplace du mauvais côté : on trouve de plus en plus d'objets conçus et fabriqués "pour être vendu", et après la vente peu importe...
(Sans doute un effet de la "crise" économique )

Du coup si on achète à une époque ou les produits étaient plus pensés pour leur usage, on aura un bien meilleur rapport investissement/service rendu. Ce qui fait qu'un produit d'occaz pourra être bien meilleur, intrinsèquement, qu'un produit neuf.
(Mais ça ne marche que pour les produits pour lesquels la technologie n'évolue pas)

[Jacques Béziat]

@dilettante : Il est sûr que tu mets le doigt sur un point sensible, ce phénomène du « fait pour être vendu le plus vite possible » semble toucher même les pianos.

J'ai eu confirmation de mon accordeur que certains pianos actuels tiennent moins bien l'accord que leurs prédécesseurs, peuvent avoir quelques soucis de qualité à cause de la fabrication dans des pays à bas coût, notamment pour les modèles d'entrée de gamme, mais hélas pas seulement...
Matériaux légèrement différents, finition moins élaborée, tout cela sans doute dû à une baisse du contrôle qualité, celui-ci coûtant assez cher au fabricant.

À force de tirer les prix vers le bas, la qualité s'en ressent, et ce ne sont pas les prétendus comparateurs de prix sur Internet qui vont améliorer les choses, quel que soit le domaine.

Les gens fortunés trouveront toujours la qualité réelle dans les produits manufacturés, mais la gamme moyenne des produits rejoint les entrées de gamme.
Curieusement, les produits d'entrée de gamme finissent par ne pas trop mal s'en sortir, il y aurait presque une amélioration de la qualité de ces dernières, je parle tous produits manufacturés confondus et non pas spécialement des pianos (je ne suis nullement un spécialiste des pianos !), enfin c'est juste une impression générale que j'ai.

[leLama]

Pour ma part, je sens surtout un marché de plus en plus segmenté. La grosse masse des objets est tirée en qualité vers le bas, je partage ce ressenti. Mais internet a fait apparaitre des segments de marché correspondant a la tres haute qualité. On retrouve des velos faits sur mesure avec cadre acier, des scies des rabots de qualité exceptionnelle, des systemes informatiques tels linux..., brefs pleins de choses de qualité faites pour durer. L'envers de la medaille, c'est qu'il faut faire l'effort soi meme pour trouver, ce n'est pas distribué en grande surface ni promu par le marketing....

[leLama]

Pour le piano, ca me semble le meme phenomene que pour le reste. Les vendeurs vendent des chinoiseries qui auront une duree de vie mediocre a ceux qui filent directement chez le vendeur. Et ceux qui se documentent sur le net savent apres un minimum de recherche qu'il vaut mieux un piano ancien bien entretenu.

[leLama]

Mais je n'oublie jamais de dire aux clients qu'il faut savoir se faire plaisir, surtout quand il s'agit de plaisirs sains !….

C'est vraiment le genre de phrases qui me fait fuir illico, quand le vendeur commence a avancer des arguments psychologisants

[DIDIER25]

Pourtant c'est juste une vérité qu'il faut savoir rappeler quand on sent que des personnes hésitent, c'est seulement parfois pour certains une aide à la décision . Mais je comprend que ce n'est pas fait pour tout le monde….. Je trouve en tout cas que c'est plus adapté au marché des biens culturels durables qu'aux biens consommables sans valeur longue. Mais bon…. à chacun sa vie, je ne fais que proposer une idée.

[leLama]

Pourtant c'est juste une vérité qu'il faut savoir rappeler quand on sent que des personnes hésitent, c'est seulement parfois pour certains une aide à la décision . Mais je comprend que ce n'est pas fait pour tout le monde….. Je trouve en tout cas que c'est plus adapté au marché des biens culturels durables qu'aux biens consommables sans valeur longue. Mais bon…. à chacun sa vie, je ne fais que proposer une idée.

Oui, oui, on est d'accord. Je comprends bien que quand on est vendeur, on doit bien faire tourner son commerce. C'est de bonne guerre.