Alex c'était Chopin tout à l'heure
Comment devenir professeur de piano?
Re: Comment devenir professeur de piano?
C'est une secte.
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bechsteingirl
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Re: Comment devenir professeur de piano?
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- alex2612
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Re: Comment devenir professeur de piano?
La schola? pas du tout, une école privée de musique bien cotée.nashh a écrit :C'est une secte.
Mais justement c'était tout a l'heure. Vive l'interactivité.nashh a écrit : Alex c'était Chopin tout à l'heure
Pauvre Samsam j'avais tenté de lui répondre et le post par en .....
Re: Comment devenir professeur de piano?
Lol, bon travail Alex ! et merci bechteingirl pour ces magnifiques explications
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Jean-Luc
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Re: Comment devenir professeur de piano?
Non, non, c'est tout le contraire!Yapluka a écrit : Tout ce que je disais, c'est qu'une thèse en sciences c'est trois ans après le M2 (même si tu viens de médecine !), alors qu'une thèse en médecine, c'est beaucoup plus long (d'après ce que dit Jean-Luc).
La thèse de médecine se fait pendant l'internat. Ceux qui ont fait un M2 s'en servent généralement en l'étoffant un peu pour faire leur thèse de médecine.
A l'issue de quoi on est docteur en médecine.
La thèse de science c'est une autre paire de manche, c'est beaucoup plus difficile. A l'issue de la thèse de science, on est docteur ès science, et on peut prétendre à des postes hospitalo-universitaires : Maître de Conférence Universitaire-Praticien Hospitalier (MCU-PH) ou carrément Professeur des Universités-Praticien Hospitalier (PU-PH).
Mais au niveau des sous, il vaut mieux être Praticien Hospitalier tout court...
Sinon, pour la Schola Cantorum, je me suis renseigné (puisque je cherche à intégrer une école de musique). Ce fut réputé il y a quelques années, mais c'est drôlement tombé il paraît. Si quelqu'un connait, ca m'intéresserait d'avoir un avis un peu plus éclairé que celui que j'ai eu.
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Re: Comment devenir professeur de piano?
désolé ça ne me parle pas "l'internat" : ça n'existe pas en sciences ... tu peux me faire une chronologie après le bac ?Jean-Luc a écrit :Non, non, c'est tout le contraire!Yapluka a écrit : Tout ce que je disais, c'est qu'une thèse en sciences c'est trois ans après le M2 (même si tu viens de médecine !), alors qu'une thèse en médecine, c'est beaucoup plus long (d'après ce que dit Jean-Luc).
La thèse de médecine se fait pendant l'internat. Ceux qui ont fait un M2 s'en servent généralement en l'étoffant un peu pour faire leur thèse de médecine.
A l'issue de quoi on est docteur en médecine.
Pour toi peut-être ... pour moi c'est l'inverse !Jean-Luc a écrit : La thèse de science c'est une autre paire de manche, c'est beaucoup plus difficile.
Cela a été mon parcours (jusqu'à Maître de Conférences, mais en en sciences bien sûr)Jean-Luc a écrit : A l'issue de la thèse de science, on est docteur ès science, et on peut prétendre à des postes hospitalo-universitaires : Maître de Conférence Universitaire-Praticien Hospitalier (MCU-PH) ou carrément Professeur des Universités-Praticien Hospitalier (PU-PH).
j'en ai entendu parler ...Jean-Luc a écrit : Mais au niveau des sous, il vaut mieux être Praticien Hospitalier tout court...![]()
on est trois intéressés alors ...Jean-Luc a écrit : Sinon, pour la Schola Cantorum, je me suis renseigné (puisque je cherche à intégrer une école de musique). Ce fut réputé il y a quelques années, mais c'est drôlement tombé il paraît. Si quelqu'un connait, ca m'intéresserait d'avoir un avis un peu plus éclairé que celui que j'ai eu.
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Jean-Luc
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Re: Comment devenir professeur de piano?
L'internat, c'est lorsqu'on est interne c'est tout bête. Suffit de regarder les séries américaines genre Urgences, Dr House, etc... ou plus malheureusement avoir été confronté soi-même pour comprendre ce qu'est un interne.Yapluka a écrit :désolé ça ne me parle pas "l'internat" : ça n'existe pas en sciences ... tu peux me faire une chronologie après le bac ?
La chronologie la plus complète :
- Bac
- 6 ou 7 années de médecine (ca dépend de ce qu'on veut faire après). Dans les dernières années, on peut passer son M1, les études de médecine donnant l'équivalence jusqu'à la licence comprise.
Dans la 2ème moitié de cette formation théorique, on est "externe" c'est à dire que le matin on est à l'hôpital à ranger les dossiers
- ensuite, on passe le concours de l'internat pour être spécialiste ou généraliste. C'est un concours national. A l'issue du concours, on choisit selon son classement parmi 4 filières : médecine, chirurgie, biologie médicale, santé publique. C'est là qu'on devient interne des hôpitaux, avec prise en charge des malades.
- cursus de l'internat qui comprend 8 voire 10 stages de 6 mois dans un Centre Hospitalo-Universitaire (CHU). Pendant ce cursus, on fait sa thèse de médecine.
- si on veut faire un M2, on interrompt l'internat pendant 1 an, puis on ré-intègre le cursus de l'internat.
A l'issue des 4 ou 5 ans d'internat, soit on part dans le privé, soit on reste dans le public.
Si on reste dans le public, on peut obtenir un poste de Chef de Clinique (4 ans maximum) dans un CHU, c'est-à-dire qu'on est responsable d'une partie des malades du service dans lequel on a eu le poste, et qu'on doit former les externes mais surtout les internes. Si on a beaucoup de courage, on peut faire une thèse de science, mais ça veut dire en gros qu'on n'a pas de vie en dehors de celle de l'hôpital
Ensuite plusieurs options selon ce qu'on a obtenu comme diplômes :
-soit on part dans le privé, après avoir fait 4 ans de Chef de Clinique, c'est un "plus" sur la plaque en bas de l'immeuble...
-soit on reste dans le public, et on peut devenir hospitalo-universitaire (si on a fait une thèse de sciences), après avoir présenté son dossier devant le Conseil National des Universités
- soit on reste dans le public en devenant Praticien Hospitalier, après avoir passé un concours national (pas de souci, ça n'est que le 3ème concours
En gros, pour les médecins qui marquent sur leur plaque "ancien interne des hôpitaux de Paris, de Lyon, ou de Marseille ou...) c'est un peu se vanter pour pas grand-chose. Mais il est vrai qu'auparavant, l'internat n'était pas obligatoire pour être généraliste, et ceux qui l'ont fait alors, ont été plus courageux que les autres.
Mais pour les spécialistes, ils ont été obligés de faire l'internat pour être spécialiste.
- miloucat
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Re: Comment devenir professeur de piano?
Yapluka, Jean-Luc m'arrêtera si je me trompe, mais je pense que s'il dit que la thèse universitaire, c'est une autre paire de manches que la thèse de médecine, c'est parce que ça n'a rien à voir. La thèse de médecine, tout comme la thèse vétérinaire, donne certes le titre de "docteur", mais n'est qu'une "formalité" en soit, contrairement à la thèse universitaire...
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- natty_dread78
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Re: Comment devenir professeur de piano?
C'est pas faux. Sauf que la thèse de medecine, il faut deja avoir passé l'internat avec succès (sans compter la 1ere annee de medecine), ce qui est loin d'etre evident. La these universitaire, j'attends toujours de voir quelqu'un qui echoue. Personnellement j'ai jamais vu. Tu publies quelques articles et c'est bon. Apres il y a de bonnes theses et de mauvaises theses...miloucat a écrit :Yapluka, Jean-Luc m'arrêtera si je me trompe, mais je pense que s'il dit que la thèse universitaire, c'est une autre paire de manches que la thèse de médecine, c'est parce que ça n'a rien à voir. La thèse de médecine, tout comme la thèse vétérinaire, donne certes le titre de "docteur", mais n'est qu'une "formalité" en soit, contrairement à la thèse universitaire...
Il faut voir aussi qu'un medecin fait en general sa these en plus de son boulot habituel. Un thesard universitaire ne fait en general que ca (bien qu'il y en ait quelques uns qui cumulent boulot et these, mais c'est une minorite).
In piano veritas.
- miloucat
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Re: Comment devenir professeur de piano?
On est bien d'accord, Natty, je parle de la thèse en elle-même, pas du reste. La thèse universitaire, ce n'est pas la passer qui est difficile, mais en trouver une !
Pour la thèse de médecine, ou véto, c'est le reste des études qui n'est pas simple, en particulier le concours. Mais une fois ce cap passé, on est quasiment certain d'obtenir sa thèse d'exercice. Enfin bref, aucune comparaison possible entre les deux types de thèses...
Pour la thèse de médecine, ou véto, c'est le reste des études qui n'est pas simple, en particulier le concours. Mais une fois ce cap passé, on est quasiment certain d'obtenir sa thèse d'exercice. Enfin bref, aucune comparaison possible entre les deux types de thèses...
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Jypé
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Re: Comment devenir professeur de piano?
Et bien non, mon cher Natty, la thèse universitaire comme tu dis, ce n'est pas ça.
D'abord il te faut trouver un directeur de recherche qui t'accepte... (ça dépend souvent de ta mention au DEA... enfin je veux dire Master 2)
Puis tu bosses sur un sujet bien particulier... Imposé par le labo en Sciences, choisi par le Doctorant en Lettres.
Au bout de trois ans (pendant lesquels il est bon en effet d'avoir publié quelques articles de bon niveau (publications à comité de lecture)) si ton travail est reconnu présentable par la commission scientifique de ton université, tu peux être autorisé à soutenir.
Là, le parcours du combattant commence.
(A ce stade, la moitié des étudiants inscrits en première année de doctorat a abondonné.)
Tu devras envoyer ton travail à des prérapporteurs extérieurs à ta fac. Leur avis est déterminant pour la suite. Les deux avis favorables sont indispensables. Si "Oui"...
Alors tu peux penser à soutenir. Dans ton jury, lequel doit également être accepté par le conseil scientifique... pour éviter le copinage, tu auras tout intérêt à inviter de grosses pointures dans le domaine dont un ou des étrangers pour une dimension internationale à ton travail. Il accepterons ou non de participer après lecture de ta thèse.
Puis c'est le jour "J" Là, en principe (sauf cas très rare mais ça arrive !), tout est joué et tu seras Docteur.
Ton jury va te secouer à tour de rôle pendant trois ou quatre heures non stop... à toi de répondre. Là, tu joues la mention donc ton avenir.
Un petit coup de champagne plus tard et c'est dans la poche... reste à attendre le rapport "après soutenance" celui qui est déterminant pour la suite de ta carrière. En effet, si tu obtiens une mauvaise mention du genre "passable" ou "Honorable", tu peux faire une croix et aller à pôle emploi. La mention très honorable est la plus répendue ; on y ajoute aussi parfois, bien que non officielle, la mention "à l'unanimité" ce qui est un plus. Les félicitations ne se donnent quasiment jamais.
Voila pour une thèse universitaire.
Mais ce n'est pas fini... ensuite il y a la phase "qualification" (encore 50 % d'échec là aussi) mais ceci est une autre histoire.
Tout ça pour dire que ça ne se fait pas les doigts dans le nez.
D'abord il te faut trouver un directeur de recherche qui t'accepte... (ça dépend souvent de ta mention au DEA... enfin je veux dire Master 2)
Puis tu bosses sur un sujet bien particulier... Imposé par le labo en Sciences, choisi par le Doctorant en Lettres.
Au bout de trois ans (pendant lesquels il est bon en effet d'avoir publié quelques articles de bon niveau (publications à comité de lecture)) si ton travail est reconnu présentable par la commission scientifique de ton université, tu peux être autorisé à soutenir.
Là, le parcours du combattant commence.
(A ce stade, la moitié des étudiants inscrits en première année de doctorat a abondonné.)
Tu devras envoyer ton travail à des prérapporteurs extérieurs à ta fac. Leur avis est déterminant pour la suite. Les deux avis favorables sont indispensables. Si "Oui"...
Alors tu peux penser à soutenir. Dans ton jury, lequel doit également être accepté par le conseil scientifique... pour éviter le copinage, tu auras tout intérêt à inviter de grosses pointures dans le domaine dont un ou des étrangers pour une dimension internationale à ton travail. Il accepterons ou non de participer après lecture de ta thèse.
Puis c'est le jour "J" Là, en principe (sauf cas très rare mais ça arrive !), tout est joué et tu seras Docteur.
Ton jury va te secouer à tour de rôle pendant trois ou quatre heures non stop... à toi de répondre. Là, tu joues la mention donc ton avenir.
Un petit coup de champagne plus tard et c'est dans la poche... reste à attendre le rapport "après soutenance" celui qui est déterminant pour la suite de ta carrière. En effet, si tu obtiens une mauvaise mention du genre "passable" ou "Honorable", tu peux faire une croix et aller à pôle emploi. La mention très honorable est la plus répendue ; on y ajoute aussi parfois, bien que non officielle, la mention "à l'unanimité" ce qui est un plus. Les félicitations ne se donnent quasiment jamais.
Voila pour une thèse universitaire.
Mais ce n'est pas fini... ensuite il y a la phase "qualification" (encore 50 % d'échec là aussi) mais ceci est une autre histoire.
Tout ça pour dire que ça ne se fait pas les doigts dans le nez.
- miloucat
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Re: Comment devenir professeur de piano?
Oui, voilà, c'est ce que je voulais dire...
Mais je n'avais pas autant d'éléments pour développer. Bref, tout ça pour dire : faire médecine, c'est difficile, faire une thèse universitaire, c'est difficile, tout ça très différemment !
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- natty_dread78
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Re: Comment devenir professeur de piano?
Je sais tout ca, mon cher Jypé, je suis passé par la (dont la qualif). Et tu as tout juste, c'est exactement ca. Je ne veux pas devaloriser tout ca, vu que c'est ce que j'ai fait. Je parlais surtout en terme de comparaison. La 1ere annee de medecine ou l'internat, ou encore les Concours aux GE me paraissent autrement plus difficiles, du point de vue intellectuel. Disons que j'ai connu pas mal de gens qui n'ont rien foutu pendant leur these, ont publie 1 pauvre article, et ont quand meme eu leur these. En 1ere annee de medecine ou aux concours GE, si tu fous rien, aucune chance. Ou alors tu es surdoué.Jypé a écrit :Et bien non, mon cher Natty, la thèse universitaire comme tu dis, ce n'est pas ça.
D'abord il te faut trouver un directeur de recherche qui t'accepte... (ça dépend souvent de ta mention au DEA... enfin je veux dire Master 2)
Puis tu bosses sur un sujet bien particulier... Imposé par le labo en Sciences, choisi par le Doctorant en Lettres.
Au bout de trois ans (pendant lesquels il est bon en effet d'avoir publié quelques articles de bon niveau (publications à comité de lecture)) si ton travail est reconnu présentable par la commission scientifique de ton université, tu peux être autorisé à soutenir.
Là, le parcours du combattant commence.
(A ce stade, la moitié des étudiants inscrits en première année de doctorat a abondonné.)
Tu devras envoyer ton travail à des prérapporteurs extérieurs à ta fac. Leur avis est déterminant pour la suite. Les deux avis favorables sont indispensables. Si "Oui"...
Alors tu peux penser à soutenir. Dans ton jury, lequel doit également être accepté par le conseil scientifique... pour éviter le copinage, tu auras tout intérêt à inviter de grosses pointures dans le domaine dont un ou des étrangers pour une dimension internationale à ton travail. Il accepterons ou non de participer après lecture de ta thèse.
Puis c'est le jour "J" Là, en principe (sauf cas très rare mais ça arrive !), tout est joué et tu seras Docteur.
Ton jury va te secouer à tour de rôle pendant trois ou quatre heures non stop... à toi de répondre. Là, tu joues la mention donc ton avenir.
Un petit coup de champagne plus tard et c'est dans la poche... reste à attendre le rapport "après soutenance" celui qui est déterminant pour la suite de ta carrière. En effet, si tu obtiens une mauvaise mention du genre "passable" ou "Honorable", tu peux faire une croix et aller à pôle emploi. La mention très honorable est la plus répendue ; on y ajoute aussi parfois, bien que non officielle, la mention "à l'unanimité" ce qui est un plus. Les félicitations ne se donnent quasiment jamais.
Voila pour une thèse universitaire.
Mais ce n'est pas fini... ensuite il y a la phase "qualification" (encore 50 % d'échec là aussi) mais ceci est une autre histoire.
Tout ça pour dire que ça ne se fait pas les doigts dans le nez.
Mais c'est vrai que tout ca n'est pas vraiment comparable.
Et c'est vrai aussi que ma these s'est deroulee dans les meilleures conditions: c'est le directeur du labo qui est venu me chercher pour faire une these, DEA avec bourse du ministere (donc autofinancé), j'ai trouve un sujet innovant et inexploré de suite, un directeur de these modele. Donc pour moi, ca m'a paru les doigts dans le nez. Mais effectivement, je connais aussi des personnes qui ont galere ou ont abandonné, alors qu'ils etaient brillants.
Bref, sur le fond je suis d'accord avec toi et ton exposé est tres bon.
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Jypé
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Re: Comment devenir professeur de piano?
Ouf ! on est d'accord... C'est parfait.
Et bravo pour ta qualif !
(quelle section ?, moi c'est... heu, c'était 7ème sciences du langage et 18ème arts plastique, musique, musicologie...)
Et bravo pour ta qualif !
(quelle section ?, moi c'est... heu, c'était 7ème sciences du langage et 18ème arts plastique, musique, musicologie...)
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Jean-Luc
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Re: Comment devenir professeur de piano?
En fait vous avez tous raison
!
Natty : oui, en effet, à la différence des "vrais" thésards, l'étudiant en médecine qui fait une thèse de science le fait en plus de son boulot à l'hôpital, ce qui est difficile car dans la pratique, on est à l'hôpital la journée et la thèse se fait lorsqu'on n'y est pas, c'est à dire le soir jusqu'à .... et les week end quand il n'y a pas de gardes à assurer.
Jypé : effectivement, tu as raison aussi. Sauf qu'en médecine ou autres filières apparentées (pharmaciens par exemple), on pousse les étudiants à faire des thèses. Il n'y a pas de bourse à trouver, le directeur de recherche est souvent ton chef de service, ou un de ses collègues avec qui il travaille étroitement. Et le discours est le suivant : "si tu veux un poste à l'hôpital, fait ta thèse!".
C'est un problème à mon avis énorme, car on en demande de plus en plus aux étudiants, et du coup, pour faire avancer leur carrière, ils se consacrent plus à leur thèse qu'aux malades. C'est absolument anormal, tout le monde le reconnait, sauf les PU du CNU qui eux ne regardent que le nombre de publications et la qualité du travail de recherche.
Il y a pourtant eu plusieurs histoires déplorables non par négligence, mais par manque de présence du Chef de Clinique. Les internes ne peuvent pas tout faire, et ils sont surtout là pour apprendre de leur chef de clinique. Mais s'il n'est pas là "pour cause de thèse", le premier qui en pâtit, c'est le malade...
Miloucat : tu as raison aussi...! La thèse de médecine est une formalité si on peut dire. Il faut quand même écrire son mémoire et soutenir, mais généralement c'est pas trop prise de tête...
Natty : oui, en effet, à la différence des "vrais" thésards, l'étudiant en médecine qui fait une thèse de science le fait en plus de son boulot à l'hôpital, ce qui est difficile car dans la pratique, on est à l'hôpital la journée et la thèse se fait lorsqu'on n'y est pas, c'est à dire le soir jusqu'à .... et les week end quand il n'y a pas de gardes à assurer.
Jypé : effectivement, tu as raison aussi. Sauf qu'en médecine ou autres filières apparentées (pharmaciens par exemple), on pousse les étudiants à faire des thèses. Il n'y a pas de bourse à trouver, le directeur de recherche est souvent ton chef de service, ou un de ses collègues avec qui il travaille étroitement. Et le discours est le suivant : "si tu veux un poste à l'hôpital, fait ta thèse!".
C'est un problème à mon avis énorme, car on en demande de plus en plus aux étudiants, et du coup, pour faire avancer leur carrière, ils se consacrent plus à leur thèse qu'aux malades. C'est absolument anormal, tout le monde le reconnait, sauf les PU du CNU qui eux ne regardent que le nombre de publications et la qualité du travail de recherche.
Il y a pourtant eu plusieurs histoires déplorables non par négligence, mais par manque de présence du Chef de Clinique. Les internes ne peuvent pas tout faire, et ils sont surtout là pour apprendre de leur chef de clinique. Mais s'il n'est pas là "pour cause de thèse", le premier qui en pâtit, c'est le malade...
Miloucat : tu as raison aussi...! La thèse de médecine est une formalité si on peut dire. Il faut quand même écrire son mémoire et soutenir, mais généralement c'est pas trop prise de tête...
Re: Comment devenir professeur de piano?
(j'adore ce forum! on apprend plein de choses!)
(et puis, ça encourage, s'il y a des médecins, ingénieurs, etc., qui jouent du piano et participent au E-recital du forum, et bien moi, petite traductrice, je devrais y arriver aussi!)
(tant d'émulation, c'est chouette)
pour revenir au sujet: comme vous le savez, je vis en pleine campagne, et j'ai repris le piano grâce à une prof d'école municipale, qui n'est probablement pas bardée de diplômes (elle a suivi la filière d'enseignement au Conservatoire, vous saurez à quelles initiales cela correspond), et qui ne doit sa relative qualité de vie qu'au fait de vivre aussi à la campagne où la vie est moins chère.
Et bien: 1. elle adore son métier; 2. elle a a ouvert le sésame de la musique à des personne de tous âges et toutes conditions; 3. elle n'hésite pas à orienter vers le Conservatoire de Poitiers certains élèves lorsqu'elle pense que ce serait mieux pour eux; 4. elle est fine psychologue, car enseigner à des élèves adultes c'est parfois se retrouver devant des doutes existentiels énormes, des machines de stress, des noeuds d'angoisse; 5. elle fait aussi des spectacles qui tiennent très bien la route, pour tous publics, pleins de poésie et de charme, donc un peu de création aussi.
Si elle n'était pas là, pff j'aurais été bien embêtée! elle a littéralement changé la vie à plein de gens, la plupart des camarades pianistes du groupe "adultes" la considèrent comme une soeur, une mère, une bonne fée.
Qualités de coeur, musique généreuse, tout cela n'a pas de prix.
Pas de diplômes pour sanctionner ce type de compétences, mais au final, une belle vie, de la musique, du piano.
(et puis, ça encourage, s'il y a des médecins, ingénieurs, etc., qui jouent du piano et participent au E-recital du forum, et bien moi, petite traductrice, je devrais y arriver aussi!)
(tant d'émulation, c'est chouette)
pour revenir au sujet: comme vous le savez, je vis en pleine campagne, et j'ai repris le piano grâce à une prof d'école municipale, qui n'est probablement pas bardée de diplômes (elle a suivi la filière d'enseignement au Conservatoire, vous saurez à quelles initiales cela correspond), et qui ne doit sa relative qualité de vie qu'au fait de vivre aussi à la campagne où la vie est moins chère.
Et bien: 1. elle adore son métier; 2. elle a a ouvert le sésame de la musique à des personne de tous âges et toutes conditions; 3. elle n'hésite pas à orienter vers le Conservatoire de Poitiers certains élèves lorsqu'elle pense que ce serait mieux pour eux; 4. elle est fine psychologue, car enseigner à des élèves adultes c'est parfois se retrouver devant des doutes existentiels énormes, des machines de stress, des noeuds d'angoisse; 5. elle fait aussi des spectacles qui tiennent très bien la route, pour tous publics, pleins de poésie et de charme, donc un peu de création aussi.
Si elle n'était pas là, pff j'aurais été bien embêtée! elle a littéralement changé la vie à plein de gens, la plupart des camarades pianistes du groupe "adultes" la considèrent comme une soeur, une mère, une bonne fée.
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Re: Comment devenir professeur de piano?
ça m'intéresse aussi beaucoup ! Je viens de regarder les tarifs : 30min par semaine = 1000 euros l'année. Certes c'est cher mais moins que l'école Cortot dont l'année est à 2000 euros (et vraisemblablement 1h par semaine, mais pour moi 1 cours par semaine c'est trop...). Si c'est un établissement sérieux et qu'ils acceptent de me prendre 1h toutes les 2 semaines ça serait vraiment parfait pour moi (même à 1000 euros par an, si je calcule 2,5 cours par mois, cela fait du 33 euros par cours, finalement ce n'est pas excessif).Yapluka a écrit :Ca m'intéresse aussi : si j'avais plus de temps à consacrer au piano je m'y serais probablement inscrit (je n'habite pas très loin ...)(Nem) a écrit :A propos de la Schola Cantorum, dont le site a été posté par Yapuka en haut de page, quelqu'un a des échos sur le niveau de cette école ?
Je sais qu'elle a eu une période très glorieuse de sa création (fin XIXème) au début du XXème siècle, mais qu'en est-t-il aujourd'hui ? On n'en entend jamais parler.
Ma chaine youtube : http://www.youtube.com/MrBigrounours
Re: Comment devenir professeur de piano?
En voilà une jolie expérience !Oupsi a écrit :(j'adore ce forum! on apprend plein de choses!)
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pour revenir au sujet: comme vous le savez, je vis en pleine campagne, et j'ai repris le piano grâce à une prof d'école municipale, qui n'est probablement pas bardée de diplômes (elle a suivi la filière d'enseignement au Conservatoire, vous saurez à quelles initiales cela correspond), et qui ne doit sa relative qualité de vie qu'au fait de vivre aussi à la campagne où la vie est moins chère.
Et bien: 1. elle adore son métier; 2. elle a a ouvert le sésame de la musique à des personne de tous âges et toutes conditions; 3. elle n'hésite pas à orienter vers le Conservatoire de Poitiers certains élèves lorsqu'elle pense que ce serait mieux pour eux; 4. elle est fine psychologue, car enseigner à des élèves adultes c'est parfois se retrouver devant des doutes existentiels énormes, des machines de stress, des noeuds d'angoisse; 5. elle fait aussi des spectacles qui tiennent très bien la route, pour tous publics, pleins de poésie et de charme, donc un peu de création aussi.
Si elle n'était pas là, pff j'aurais été bien embêtée! elle a littéralement changé la vie à plein de gens, la plupart des camarades pianistes du groupe "adultes" la considèrent comme une soeur, une mère, une bonne fée.
Qualités de coeur, musique généreuse, tout cela n'a pas de prix.
Pas de diplômes pour sanctionner ce type de compétences, mais au final, une belle vie, de la musique, du piano.
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Re: Comment devenir professeur de piano?
@ Jean-Luc : merci beaucoup pour tes explications (je n'ai jamais eu envie de "faire médecine", mais encore moins, si je puis dire, après t'avoir lu ...)
@ miloucat : tu n'as jamais eu envie de faire carrière dans la diplomatie ? A mon avis, tu as des talents pour ça ...
@ Jypé : quel panache, monsieur !
@ natty_machin (je rigole !) en te lisant je ne retrouve absolument pas ce que je vis au quotidien ... ce que tu dis au sujet de la thèse universitaire
"j'attends toujours de voir quelqu'un qui échoue. Personnellement je n'en n'ai jamais vu. Tu publies quelques articles et c'est bon" ...
J'en connais plusieurs moi ! Ma femme par exemple, qui a deux DEA, a trouvé deux directeurs de thèse, et en a commencé deux donc mais n'est jamais arrivée au bout d'une seule : c'était tout simplement pas son truc ... un bon copain à moi, agrégé de math, a eu le sentiment qu'il n'arriverait jamais à publier des articles décents. Il a laissé tomber sa thèse en deuxième année (il est quand même devenu enseignant en math sup, il n'est donc pas à plaindre ...). J'en ai encore d'autres : tous des gens, par ailleurs remarquables, mais pas adaptés pour le monde de la recherche ... Si pour toi cela à été facile, ce n'est pas le cas pour tout le monde.
Ce que tu dis au sujet de la sélection des grandes écoles et de la thèse, n'a tout simplement pas de sens (en physique du moins ... ailleurs je ne peux pas me prononcer). Je suis enseignant dans un M2 de physique très sélectif : les étudiants que nous accueillons viennent pour moitié de l'Université, et pour l'autre moitié des (très) grandes écoles. Ensuite ils font des thèses tout-à-fait comparables en qualité. Si tu prends deux étudiants "moyens" à bac +2, celui qui vient d'une prépa est très largement au dessus de celui qui vient de l'Université. Par contre, à bac +4, beaucoup d'étudiants des grandes écoles se sont relâchés, tandis que quelques universitaires ont atteint un niveau comparable ... d'ailleurs beaucoup intègrent une grande école sur dossier à l'issue du L3 ou du M1 !
Toutes ces discussions nous ont bien éloigné du sujet initial, et j'ai bien peur que samsam soit bien perplexe en nous lisant ... En ce qui me concerne, je vais arrêter d'alimenter ce post ...
focalisons-nous plutôt sur ce qui nous rapproche : l'amour du piano !
@ miloucat : tu n'as jamais eu envie de faire carrière dans la diplomatie ? A mon avis, tu as des talents pour ça ...
@ Jypé : quel panache, monsieur !
@ natty_machin (je rigole !) en te lisant je ne retrouve absolument pas ce que je vis au quotidien ... ce que tu dis au sujet de la thèse universitaire
"j'attends toujours de voir quelqu'un qui échoue. Personnellement je n'en n'ai jamais vu. Tu publies quelques articles et c'est bon" ...
J'en connais plusieurs moi ! Ma femme par exemple, qui a deux DEA, a trouvé deux directeurs de thèse, et en a commencé deux donc mais n'est jamais arrivée au bout d'une seule : c'était tout simplement pas son truc ... un bon copain à moi, agrégé de math, a eu le sentiment qu'il n'arriverait jamais à publier des articles décents. Il a laissé tomber sa thèse en deuxième année (il est quand même devenu enseignant en math sup, il n'est donc pas à plaindre ...). J'en ai encore d'autres : tous des gens, par ailleurs remarquables, mais pas adaptés pour le monde de la recherche ... Si pour toi cela à été facile, ce n'est pas le cas pour tout le monde.
Ce que tu dis au sujet de la sélection des grandes écoles et de la thèse, n'a tout simplement pas de sens (en physique du moins ... ailleurs je ne peux pas me prononcer). Je suis enseignant dans un M2 de physique très sélectif : les étudiants que nous accueillons viennent pour moitié de l'Université, et pour l'autre moitié des (très) grandes écoles. Ensuite ils font des thèses tout-à-fait comparables en qualité. Si tu prends deux étudiants "moyens" à bac +2, celui qui vient d'une prépa est très largement au dessus de celui qui vient de l'Université. Par contre, à bac +4, beaucoup d'étudiants des grandes écoles se sont relâchés, tandis que quelques universitaires ont atteint un niveau comparable ... d'ailleurs beaucoup intègrent une grande école sur dossier à l'issue du L3 ou du M1 !
Toutes ces discussions nous ont bien éloigné du sujet initial, et j'ai bien peur que samsam soit bien perplexe en nous lisant ... En ce qui me concerne, je vais arrêter d'alimenter ce post ...
focalisons-nous plutôt sur ce qui nous rapproche : l'amour du piano !