Concert Chopin à Nohant - 16 octobre 2016 à 22h

[Wladyslaw]

Bon alors, tu vas acheter un vieux Erard ou un Pleyel de 1830 ?

[Okay]

Le piano de mes rêves c'est le Steinway B bien réglé...

[Moderato Cantabile]

Bon , ce n'était donc pas du gâteau avec ce Pleyel compliqué mais tu t'en es bien sorti : bravo !!
Et merci pour ce joli compte-rendu et la visite illustrée de Nohant qui donne vraiment envie d'y courir (mais sans concert c'est moins sympa !).

[Spianissimo]

Merci Okay pour ce compte rendu détaillé, passionnant, et ces enregistrements,...tu nous fais un vivre à tous cette expérience mémorable, encore merci !

[Virgule]

Merci Olivier pour ce passionnant et très instructif récit sons-couleurs de ton expérience à Nohant ! Et merci aussi pour les enregistrements, que j'écoute avec beaucoup de plaisir et d'émotion (et je n'entends pas du tout les supposés pains, c'est juste non pertinent d'ailleurs avec toute cette si belle musique). C'est intéressant de t'entendre sur différents pianos, chacun colorant la musique de son caractère particulier. J'aime beaucoup l'atmosphère restituée pas ces enregistrements du concert de Nohant, même si le piano s'est avéré un grand défi pour toi. Félicitations et continue !

[jean-séb]

Ah oui, merci Olivier, pour ce beau récit, très sensible, de Nohant, vu de l'intérieur !

[pianojar]

Superbe concert et compte-rendu
Un choix de bis judicieux avec l'atmosphère du lieu...

[André Quesne]

Lee a écrit:
Embrasse Fréd et Aurore de notre part. Je te souhaite un très beau concert et tous ce que tu souhaites.

Tu as oublié Solange et Maurice !

[Oupsi]

Ce que dit Okay sur les pianos me fait penser à une expérience que j'ai eue il y a quelques mois dans un lieu où il y avait plusieurs pianos anciens, dont des droits, que j'ai trouvés étrangement expressifs, surtout lorsque je jouais les morceaux de Grieg et de Schubert que je travaillais à l'époque. Le Grieg en particulier prenait un relief incroyable. Une pianiste m'a expliqué que les pianos droits de l'époque étaient conçus non pas tant dans un souci d'homogénéité sonore mais au contraire pour bien restituer les quatre registres correspondant en gros aux tessitures humaines, de sorte que pour jouer Grieg, où il y a si souvent ce fond de quatuor vocal c'était juste magnifique. Pour Chopin, si attaché à la voix et au cantabile, je pense qu'il y a peut-être un effet similaire de certains pianos. Les pianos n'étaient pas censés être des pièces d'artillerie à projection lointaine, mais des instruments de proximité, pour un espace sonore à dimension du corps humain (à la différence de la musique de Liszt je suppose, plus orchestrale et destinée à être projetée, mais je m'avance peut-être, je ne connais pas bien).

[jean-séb]

Très intéressant. Je n'avais jamais entendu dire ça, mais oui, ça pourrait expliquer pourquoi ce manque d'homogénéité qu'on trouve souvent aux pianos anciens était en fait recherché, et je pense qu'aux oreilles des gens de l'époque, nos pianos modernes paraîtraient incroyablement fades et bruyants.

[André Quesne]

Merci pour ce compte rendu et concert de Nohant. Vraiment un lieu inoubliable que je connais bien. Tu en restitues parfaitement toute la richesse et c'est vrai qu'on dirait que la bonne dame est toujours présente dans les lieux...
J'ai écouté avec grand plaisir tes concerts, celui de Paris et aussi de Nohant. C'est vraiment excellent. A travers l'enregistrement, je n'ai pas perçu les désagréments que tu décris sur le Pleyel.
Sur le piano droit de George la pédale est-elle toujours aussi bruyante ? J'avais eu l'occasion de le jouer sur invitation lors d'une visite. Le bruit était un peu gênant mais dans ce Nocturne op.9 N°1 cela s'était bien passé. Contrairement à mes habitudes aucun trac, je n'avais pas eu le temps de me mettre la pression...
Encore bravo pour tout ce que tu fais Okay, c'est toujours un véritable plaisir de t'écouter et merci encore pour ce partage !

[Okay]

Merci beaucoup André. Pour le Pleyel du salon, je n'ai rien remarqué de particulier au niveau de la pédale, je ne crois pas non plus qu'on entende des bruits dans la vidéo, même si c'est filmé avec un téléphone...

C'est intéressant ce que tu dis Oupsi sur la registration éventuelle de ces pianos. Je ne sais pas si c'était un but en soi, mais en effet, l'usage de l'instrument ne rendait pas nécessaire qu'il soit puissant. Je suis quand même circonspect quand je pense aux aigus... pensons par exemple au premier accord du 1er Scherzo, est-ce que Chopin voyait plus loin que les capacités de l'instrument, ou au contraire, aurait-il utilisé ses frêles aigus (pris tels quels, il ne connaissait a priori que ça) pour en faire un accord initial encore plus strident, plongeant d'emblée l'auditeur dans ce monde de cauchemar ? On peut penser à la même chose dans la dernière ligne en octaves de la 1ère Ballade, c'est déjà strident sur un piano moderne, la dissonance prend ici une autre envergure via le timbre...

[André Quesne]

Chopin a composé au mieux avec les pianos dont il disposait. Je pense qu'il aurait changé beaucoup de choses s'il avait connu le piano moderne. Les pianos de l'époque étaient aussi plus faciles à jouer et ne tenaient pas le son aussi longtemps. Je ne suis pas certain qu'ils étaient au même diapason ?

[Wladyslaw]

Le piano de mes rêves c'est le Steinway B bien réglé...

Ah oui, tant qu'à faire..... Faut juste la place pour le mettre.

[Nenuphar]

Okay, un immense merci à toi de partager avec nous tes découvertes et tes émotions de cette journée exceptionnelle à Nohant ! Grâce à ton beau récit si évocateur, on peut suivre discrètement tes pas de pièce en pièce et ressentir la joie bouleversante de ta rencontre hors du temps avec ce Pleyel de 1849. C'est très émouvant !
Ton concert a été magnifique !! Et je ne parviens pas du tout, à l'écoute de tes enregistrements, à déceler les difficultés que t'a posé ce piano manifestement bien récalcitrant et que tu as réussi à surmonter avec brio ! Encore bravo !

Merci beaucoup également à Christof d'avoir pu enregistrer ton autre concert au Palais de Justice, que j'ai aussi manqué avec beaucoup de regret.
On entend très bien toute la recherche que tu as faite pour ciseler le son. C'est sublime …

[Midas]

Merci d'avoir partagé tes sensations, Okay, ton compte-rendu est passionnant.

Ce qui m'interpelle par contre, c'est qu'il puisse y avoir des pianos aussi durs à jouer en configuration concert. Est-ce vraiment qu'il était mal réglé, ou simplement, y a-t-il des types de réglages auxquels il faut s'habituer? J'ai déjà eu l'occasion de jouer sur des Yamaha ou des Steinway avec l'impression de faire du pétrissage de pâte à pain, tandis que d'autres s'avéraient extraordinairement fluides à jouer (celui de la dernière rencontre à Paris, par exemple). Est-ce que les autres concertistes ont eu le même ressenti que toi?

[Okay]

Merci beaucoup à vous ! Heureux de pouvoir un peu partager tout ca.

Pour le piano tu as raison Midas, le réglage y est sans doute pour énormément. Je ne sais pas quel est le travail à y effectuer mais il est clair qu'on doit pouvoir beaucoup améliorer les choses. Le piano le plus injouable de ma vie en concert a été un Steinway, et le plus merveilleux également, alors... Un bon technicien (et à qui on laisse le temps et les moyens de travailler comme il faut), ça vaut vraiment de l'or, ca conditionne le plaisir pris devant l'instrument.

Lors des deux autres récitals, j'ai bien sûr senti que ce n'était pas évident pour eux non plus.. et qu'on s'est plus ou moins adaptés usant des mêmes trucs... Mais sérieusement, le petit russe de 15 ans a été ahurissant, il a deja toute la sûreté technique des gens qu'on retrouve dans le dernier carré des grands concours, et un Chopin extrêmement juste et pur. Je pense qu'on le verra à Varsovie la prochaine fois, il a déjà gagné le 1er prix de tous les concours Chopin pour jeunes... Apres l'avoir félicité, je lui ai demandé qui etait son professeur (on sentait néanmoins qu'il suivait toutes les consignes à la lettre à chaque mesure - avec beaucoup de trucs "école russe" remarquables, que je reconnais désormais), et après une petite recherche je découvre qu'il a le même que Redkin (le finaliste du concours Tchaikowsky)...

[Wladyslaw]

Alexander Sandler ?

[André Quesne]

Okay a écrit:
Merci beaucoup André. Pour le Pleyel du salon, je n'ai rien remarqué de particulier au niveau de la pédale, je ne crois pas non plus qu'on entende des bruits dans la vidéo, même si c'est filmé avec un téléphone...

Je pense que le problème a dû être résolu depuis car cela date de plusieurs années. Même si le piano ne sert pratiquement plus, je pense qu'il subit un minimum d'entretien afin de le maintenir au mieux...
Dans la vidéo je n'entends pas de bruits parasites et malgré l'enregistrement avec un téléphone portable le son est quand même acceptable. On reconnaît bien le timbre des pianos anciens.

[Okay]

Oui Wlad.

J'ai eu néanmoins l'impression que ce piano était de temps en temps joué, en tout cas durant le festival l'été par les pianistes de passage qui en profitent pour faire la visite pèlerinage.