Lee, il n'y a que toi qui parle de méthode universelle. Selon toi, une méthode qui n'est pas utilisée partout ou fonctionne mal avec certains ne mérite même pas ton examen. Tu es convaincue que ton cas est bien trop unique, tu es tellement spéciale (ou
special 
), que des méthodes éprouvées ailleurs n'ont aucune chance d'avoir de résultats avec toi.
Et puis tu ne t'attaches qu'à l'aspect superficiel des choses : "solfier = dire le nom des notes = inutile" ; "pourquoi chanter alors qu'on veut jouer ?". D'ailleurs pourquoi donc prescrit-on et rembourse-t-on le doliprane puisque ça n'aide pas à guérir du cancer ?
J'ai l'impression de parler à un nox ou un Gracou

(à prendre comme un compliment pour eux

)
Tu parles du cas de Mathieu79 - je propose des choses susceptibles de fonctionner (à voir ce que ça donne) compte tenu de certaines connaissances qu'il possède déjà.
Il y a plein d'autres systèmes mais il faut aussi faire l'effort de rentrer dedans.
La méthode Kodaly utilise la solmisation relative (
on chante les notes et les mêmes noms de notes mais sur des toniques qui peuvent changer de hauteurs) mais
en tant que préalable à un solfège traditionnel (avec les notation C,D,E,etc.) puisqu'il faut bien apprendre à lire à vue des partitions normales.
Elle emploie aussi la phonomimie (on associe un degré de la gamme à un endroit différent du corps [hanche, coude, menton, front, etc.] ou un signe de la main - on fait ainsi "visualiser" les intervalles dans l'espace - on peut même faire des dictées aux élèves en chantant des intervalles et demandant à quel endroit du corps ça correspond - tout ça sans parler de nom de notes mais en développant l'audition intérieure !)
Le but de dire le nom des notes en chantant est d'associer à leurs différents rapports des écarts auditifs perçus (quand je vais de sol à do ça fait/sent "ça") et donc développer l'audition intérieure. Le but est bien de construire des associations entre des rapports et non de mémoriser un nom à une hauteur absolue comme tu aurais pu le croire

.
Tu devrais inviter Math à prendre le thé et tu lui montrer comment tu procèdes toi-même, Je suis certain qu'il serait ravi et heureux de pouvoir apprendre de toi

.
Lee a écrit :
Ton exemple de polyphonie est très bien choisi, tu chantes comment tes plusieurs voix à la fois ?

Ecoute Bobby Mac Ferrin

, il fait souvent de la polyphonie
Chanter une note/une voix tout en en jouant ou en en écoutant une autre, c'est difficile et ça développe l'écoute polyphonique.
sanne a écrit :Quand je vois une note sur la partition, je sais directement que je dois jouer. Le lien entre "note (ou accord) sur la partition et les touche(s) sur le piano est direct.
C'est une autre type d'association qui est indispensable pour jouer, mais ça ne se substitue pas à l'audition intérieure. Sinon on ne peut que jouer mécaniquement. Un peu comme savoir exactement comment prononcer ou réciter un texte en anglais mais sans en en comprendre le moindre mot. Ca ne veut pas dire qu'on sait parler anglais. Du simulâcre, en somme.
(ça m'arrive tout le temps et ça aide pour le déchiffrage mais j'essaie de m'en défaire)